Titre :jarlaud-mvtmondialfemmes-1935bis
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Sujet :Odette Jarlaud est née en 1911 dans le village de Villers-la-Faye au nord de Beaune. Orpheline de père à l’âge de 6 ans, ce dernier étant mort au front, elle vécut avec sa mère. Elle devint institutrice après avoir fréquenté l’école normale de Dijon. Elle commença à enseigner en 1929 à Menesble au nord du département jusqu’en 1933 où elle se rapprocha de la capitale dijonnaise en obtenant un poste à Etaules. Aux alentours de 1937, elle reprit ses études et fréquenta la faculté des sciences de Dijon où elle obtint des certificats qui lui permirent d’enseigner dans un cours complémentaire, en l’occurrence à Beaune, cela jusqu’en 1943.
Elle était alors déjà une militante expérimentée. Elle avait adhéré à la CGTU à la fin des années 1920 et en 1934 elle était trésorière du groupe des jeunes. L’année suivante elle était membre du bureau de la section départementale. D’autre part sa participation à la grève du 30 novembre 1938 lui valut l’hostilité de son inspecteur d’Académie qui demanda des sanctions contre elle, sans succès semble-t-il. Par ailleurs elle adhéra à une date inconnue au Parti communiste français en 1934 ou 1935, les sources divergent sur ce point. Elle s’impliqua tout particulièrement dans l’élaboration du Travailleur de Bourgogne s’efforçant avec beaucoup de difficultés de donner vie à cette publication, cela malgré l’aide d’autres militants du cru, souvent eux-mêmes enseignants. Elle milita également dans diverses organisations comme en attestent les documents proposés.
La période de l’Occupation constitua une période à part dans la vie de cette militante. A partir de 1940 elle commença à nouer des contacts et à développer une activité résistante de plus en plus significative, de la peinture de graffitis sur les murs à la réalisation de faux papiers. L’année 1943 fut par ailleurs marquée par la réalisation, avec d’autres, de la Bourgogne Combattante dont six numéros parurent entre les mois de mars et d’octobre. Considérant que sa situation devenait intenable, elle passa dans la clandestinité et devint agent de liaison pour les FTP dans le département de la Marne. En février 1944 elle passa en région parisienne où elle oeuvra pour la CGT clandestine avant de revenir en province à partir du mois de mars 1944. Elle contribua alors à la reconstitution des structures du SNI dans les départements de l’Ain, de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire et du Doubs. Ces diverses activités lui valurent d’obtenir la médaille de la Résistance.
A la Libération, elle eut un poste d’enseignante au cours complémentaire de la Trémouilles à Dijon dont elle devint la directrice en 1965, poste qu’elle conserva jusqu’à son départ en retraite. Parallèlement elle reprit ses activités militantes au sein du PCF et de la CGT. Elle fut membre du comité fédéral pendant de longues années, jusqu’en 1965 et en 1951 elle brigua un mandat de député. En 1999 elle était toujours au moins proche de ce parti, contribuant pour une somme de 500F00 à une souscription lancée pour sauver L’Humanité. Toujours membre de la CGT, elle représenta cette dernière dans diverses commissions et fut membre du secrétariat de l’union départementale CGT de Côte-d’Or. Elle contribuait également à la direction du cartel des Services publics. En 1950, elle fut chargée de la mise en place d’une union locale à Dijon. Dans ce segment de parcours, l’année 1954 constitua une rupture dans le sens où, obligée de choisir entre le SNI et la CGT, elle opta pour le premier et s’y consacra désormais. Enfin, dès 1946, elle s’était impliquée dans les activités de la MGEN.
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